À vous de jouer, Monte McNair


Après un début de saison en perte de vitesse et une victoire sur les 8 derniers matchs, Monte McNair a donné son verdict : Luke Walton viré, Alvin Gentry en coach intérimaire.

Si le renvoi de Lucky Luke ne faisait aucun doute, ce n’est pas pour autant qu’il faut s’attendre à la disparition des problèmes entourant le roster. Ils sont nombreux.

L’arbre qui cache la forêt ?

L’évènement de ce dimanche se voit par beaucoup de fans et de spécialistes comme une première étape. Un premier pas vers une voie clairement définie par notre General Manager. C’est bien ce point que nous souhaitons développer ici.

Cela fait un peu plus d’un an que monsieur McNair est arrivé aux commandes des opérations sportives de la franchise. Depuis, il faut dire qu’il y a eu peu de mouvements de sa part. La draft d’Haliburton et de Mitchell, la resignature d’Holmes et la venue d’Harkless, de Terence Davis et d’Alex Len. Des choses pas si inintéressantes mais qui dans le fond ne changent pas grand chose pour le moment.

Il y a beaucoup d’espoirs en Haliburton, c’est certain. Toutefois, il faut peut-être voir en ce joueur une bonne pièce pour un roster qui veut aller loin et moins comme une superstar portant l’équipe jusqu’au titre. On ne peut pas dire que ce sont des mauvais choix dans l’absolu.

Haliburton et Mitchell sont de bons joueurs qui auront une carrière en NBA. Or, on peut considérer le choix Mitchell comme une erreur de casting pour une équipe en manque cruel de talent. L’idée à ce moment était de jouer la gagne rapidement. Elle aurait pu faire sens… s’il y avait eu mouvement pour compléter cette ambition.

Aujourd’hui, le roster est déséquilibré et encore trop faible pour pouvoir espérer une évolution durable vers la postseason. Bien que déblayer les débris de l’ère Divac n’est pas chose aisée, on ne peut que se sentir frustré du manque d’énergie malgré son activité sur le marché des transferts.

L’ère McNair commence… enfin ?

Maintenant que Luke Walton est renvoyé, la question peut réellement se poser. Si l’on part du principe que l’agent du chaos éternel Vivek Ranadivé ne vienne pas fouiner comme à son habitude, les prochains choix seront de sa responsabilité unique. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas pléthore de voies à suivre.

Il y a une première voie, où Monte McNair continue de vouloir agripper les playoffs tout en faisant de gros mouvements afin d’y arriver le plus vite possible. On peut d’ores et déjà observer certains joueurs disponibles ou prochainement disponibles : Ben Simmons, Pascal Siakam, Brandon Ingram, Domantas Sabonis ou encore Christian Wood. Le souci est de ne pas se débarrasser de nos rares talents sous peine de revenir au point de départ. C’est une équation des plus complexes pour le divin chauve.

La deuxième voie est plus radicale. Il s’agit de se débarrasser une bonne fois pour toute de ce roster et de rendre disponible la plupart des éléments qui composent celui-ci. Barnes, Hield, Holmes, Harkless, Thompson et même peut-être… Fox ? Ce serait la façon la plus sûre de tourner définitivement la page et de construire un projet durable. Un futur très terne à court-terme mais une possibilité de voir la lumière par la suite. Plausible, mais cela ne correspond pas aux plans des exécutifs qui, on le sait, voit ce roster comme « digne des playoffs » (rire dans la salle).

A-t-il les moyens et le temps ?

Telle est la question. En réalité, nous n’avons que peu d’informations concernant l’ampleur de l’emprise par l’agent du chaos éternel sur les décisions sportives. Ce qui est sûr, c’est que le General Manager n’aura plus d’excuses concernant les résultats de la franchise à partir de maintenant.

Des choix clairs sont à faire et il serait de mauvais ton de nous faire croire à mieux qu’une onzième ou douzième place si aucun changement n’est visible. Refaire la même Trade Deadline que la saison dernière irriterait cette fois-ci. Il nous faut une vision d’avenir, chose qui a cruellement manqué ces derniers temps à Sacramento. Viser uniquement une place en playoffs comme objectif ultime, même chez les Kings, n’est pas ambitieux.

Enfin, la crainte qui s’installe progressivement est de savoir si McNair aura le temps d’installer son projet. S’il y a bien une chose de sûre, c’est que les exécutifs veulent les playoffs à tout prix. La question financière est évidente mais elle devient de plus en plus gênante. 

On a appris par ailleurs une bien fâcheuse nouvelle via James Ham dans le D-LO & KC podcast. Lorsqu’il énonce que les injury reports sont contrôlés par les exécutifs, et non par le staff médical, pour gonfler les ventes, on est en droit d’avoir une pointe de crispation. Il faut également rappeler que des rumeurs entouraient Monte et son poste à la fin de la saison dernière. L’accession en postseason serait une condition sinequanone pour le garder.

Plus encore, dans le podcast Kings Beat animé par James Ham & Sean Cunningham (reporter Kings chez ABC10), quelque chose d’inquiétant a été soulevé. Le problème ne viendrait pas d’une seule personne mais de la structure tout entière. Cela expliquerait le cercle infini dans lequel nous nous trouvons.

Rien de nouveau sous les nuages noirs des Sacramento Kings mais on commence à s’habituer. L’espoir de voir de véritables changements est-il trop haut ? Nous le verrons à l’avenir et la défaite contre l’équipe C des Sixers cette nuit n’arrange pas les volontés de playoffs. 

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