Cela aurait dû être une review du match de la nuit dernière entre les Kings et les Clippers, perdu 115 à 96. Néanmoins, les matchs se ressemblent et nous avons l’impression de voir la même confrontation qui se répète inlassablement, les mêmes erreurs et surtout la même frustration à chaque fin de match. Il faut parler de ce qui se passe actuellement dans la franchise californienne.
Une des pires défense de l’histoire de la NBA
Comme vous le savez déjà, les Kings viennent encore de réaliser une prouesse dans la culture de la lose qui entoure cette franchise. 30ème et dernière défense de la NBA (defensive rating de 121,8 au moment où ces lignes sont écrites), nos rois ont aussi reçu le titre de pire défense sur un début de saison en comptant les 35 dernières saisons NBA.
Quelque chose qui sonne juste tant les joueurs semblent perdus, incapables d’empêcher un quelconque adversaire d’imposer son rythme et ses qualités offensives sur le terrain. Une impression qui se confirme match après match alors que nous sommes pleinement rentrés dans cette saison NBA, comme si Fox et sa bande avaient déjà lâché l’affaire en se contentant de bien attaquer pour remplir la feuille de statistiques.
Cette équipe a des problèmes à tous les niveaux et pas seulement sur le banc avec Luke Walton mais aussi dans l’effort et l’envie globale.
Des joueurs touchés dans leur fierté
La dernière défaite de marque pour les Kings remonte à quelques jours et se produisit à domicile contre les… Clippers. Après avoir encaissé 138 points, Luke Walton et certains des pensionnaires de Sacramento étaient sortis médiatiquement afin de faire réagir leurs coéquipiers.
Nous pouvons d’ailleurs parler d’Harrison Barnes et de De’Aaron Fox, mais surtout du vétéran Glenn Robinson III lors de la conférence de presse d’après match :
Si tu dépends de Luke (Walton) pour te motiver, si tu attends de Rico Hines qu’il vienne te gueuler dessus pour te motiver, tu ne devrais pas être là. Tu ne devrais pas être un jouer professionnel de basketball.
Et celui-ci de continuer :
Peu importe que tu aies 1 ou 15 minutes, sois digne. Sois digne de Sacramento, de la ville, même si les fans ne sont pas là. Sois digne sur ton terrain. Sois digne pour ce qui est écrit sur ton maillot, pour ton nom, pour toutes ces choses qui te motivent.
Les mots de l’ailier ne font pas forcément plaisir à entendre. Tranchants, justes, ces phrases auraient dû résonner dans la tête de chacun et donner un sursaut d’orgueil à cette équipe déjà en peine. Seulement voilà… la défaite contre les Pélicans (128-123) montrait encore de grosses lacunes en termes de rigueur défensive.
Une énieme déroute face aux Clippers
La rencontre de cette nuit avait pourtant bien commencé avec 20 bonnes premières minutes. Le reste du match n’est qu’une succession d’erreurs, d’inconsistance et de manque d’efforts sur le terrain.
Frustrant, consternant, beaucoup de mots nous viennent à l’esprit en tant que fan. Seulement, comment peut-on expliquer cela ? Tout simplement par la mentalité que dégage l’équipe et nous pouvons enfin en venir au coach.
La responsabilité de Walton dans ce fiasco
Oui, c’est en totale contradiction avec la première sortie de Robinson mais il faut tout de même mettre au clair deux choses. La mentalité, l’effort sur le terrain et l’envie, c’est aux joueurs de les montrer. Les conditions pour entretenir ces choses essentielles dans la bonne conduite d’un match, c’est au coach de les mettre en place. Ni plus, ni moins.
Pointer du doigt les secteurs du jeu où rien ne va est une chose et il a réussi à les énumérer. Les corriger en est une autre.
Lorsque l’on voit cela, on peut s’attendre à un effort défensif un peu plus régulier, qui dure tout le match et qui soit à peu près à la hauteur d’une équipe NBA. Pourtant, cette nuit fut encore le théâtre d’un florilège de shoot du parking avec un pourcentage très élevé pour l’adversaire (45,7% à trois points pour 35 (!!) tentés).
Un manque évident d’effort mais surtout un manque de rotations et de bon sens qui va permettre aux Clippers de prendre confiance et d’avoir plus de 30 tentatives du périmètre, signe criant du manque de défense sur la ligne.
Pourtant, Walton continue de dire qu’il y a du mieux, que ce manque de défense ne doit pas enlever la performance offensive du groupe et d’autres excuses qui commencent à sérieusement agacer la Kings Nation. C’est pourtant au coach que revient la tâche de régler certains soucis, de préparer ses joueurs pour une toute autre physionomie lors du prochain match. Il doit s’ajuster au cours de celui-ci lorsque le coach adverse trouve certains ajustements et fait complètement dérailler le plan de jeu initial.
Rien de tout cela est fait monsieur Walton et nous commençons sincèrement à perdre patience.
Sommes-nous dépités par le manque cruel de solutions lorsque l’on voit ce triste spectacle? Oui et nous allons devoir nous y faire puisque le renvoi de Luke Walton n’est pas pour demain. Espérons quelques fulgurances dans les prochains matchs afin de redonner un peu de baume au coeur aux fans des Kings.
Si ce n’est pas le cas, alors il faudra se préparer à une très longue saison. Nous finirons juste avec cette phrase de Glenn Robinson III (encore lui) :
« À un moment, on doit se dire qu’il en est assez et qu’il faut arrêter de reproduire les mêmes erreurs ».
Crédit photo : Basket USA
