Bilan de la saison : Malik Monk


La réunion de Malik Monk avec De’Aaron Fox, son compère de Kentucky, a été une des belles histoires en NBA lors de la dernière intersaison.

Après une saison à LA, Monk a cherché à se relancer dans une équipe des Kings ambitieuse et il a fait mieux que ça, en réussissant ce qui est sûrement sa meilleure saison en carrière.

Statistiques 2022/23 : 13.5 PTS, 2.6 REB, 3.9 PAD, 44.8% TR (10.3 TT), 35.9% 3PT (5.2 TT)

Les points positifs

Si les Kings ont fait venir Monk, c’est pour qu’il apporte du scoring et de la création avec la second unit. Et on peut dire qu’il n’a pas déçu.

Premier au total de points marqués en sortie de banc (1041) et 3ème au total de passes décisives (298) en NBA cette saison en sortie de banc, Malik Monk a inscrit son nom parmi les remplaçants les plus efficaces de la grande ligue. Il n’a malheureusement pas été finaliste pour le titre de 6ème homme de l’année mais pour Mike Brown, qui n’a cessé de marteler que son joueur était tout en haut de cette liste, c’est tout comme.

Capable d’enflammer le Golden 1 Center avec un gros 3-points ou un dunk en transition ou d’éteindre une salle adverse avec un tir clutch, ‘Lik a apporté cet épice qu’il manquait peut-être à Sacramento : le fun. Très vocal, toujours souriant et jamais avare d’une célébration exubérante (sans oublier son fameux pansement), il a été un élément essentiel de la bonne ambiance dans le vestiaire cette saison. C’est une qualité que l’on estime trop peu chez un joueur mais qui pourtant fait une énorme différence.

Les points négatifs

A l’image de tous les « scoreurs micro-ondes » en sortie de banc à la Lou Williams ou Jamal Crawford, Malik Monk a eu son lot de matchs bien ratés. Les 3/12 au tir ou assimilés, effets secondaires de son style de jeu dynamité, font qu’il vit et qu’il meurt par sa réussite au tir ou ses coups de chaud. Les fils ne sont pas toujours connectés et il ne prend pas tous ses tirs dans des conditions optimales, et c’est pour cela qu’il est tout autant capable de te sortir du pétrin en prenant feu que de t’enfoncer en croquant n’importe comment. En témoigne un mois de janvier particulièrement compliqué (9.9 PTS à 28.8% de loin). Il faut vivre avec.

En playoffs

Comme plusieurs de ses coéquipiers, il s’est troué lors du match 3 face aux Warriors et ses pourcentages au tir (40.9% TR, 33.3% 3PT) ont été moyens. Mais pour ses premiers matchs de postseason en carrière après 6 saisons en NBA, Malik Monk a réussi une solide campagne. A commencer par une superbe entrée en matière lors du match 1 avec 32 points à 61.5% au tir et un parfait 14/14 sur la ligne de réparation, pour hisser les Kings vers une belle victoire.

Toujours utilisé dans ce rôle de joker de luxe / pyromane / créateur foufou, Monk a fait ce qu’il savait faire de mieux, à savoir : dynamiter le jeu, pousser en transition et prendre des gros tirs sans sourciller. En dehors du match 3, il n’a jamais marqué moins de 14 points et a passé la barre des 20 à 3 reprises. Particulièrement percutant lors des matchs 5 et 6 avec 20 lancers francs provoqués, il a été impérial dans l’exercice avec un superbe 44/49 (89.8%) sur la série.

Malik Monk, c’est le kiffeur par excellence et la grande scène des playoffs ne lui fait absolument pas peur. Avec une saison de plus sous les ordres de Mike Brown, sa prochaine campagne (si tant est que les Kings s’y qualifient) ne devrait en être que plus belle.

Ce qu’on attend de lui la saison prochaine

Signé pour 2 ans et 20 millions de dollars l’été dernier, Malik Monk portera encore les couleurs de la capitale californienne en 2023/24. Si son rôle ne devrait pas drastiquement changer, on en attendra peut-être un peu plus au scoring afin de le voir s’inscrire parmi les finalistes du prochain trophée du 6ème homme de l’année.

Rester parmi les meilleurs marqueurs et passeurs de NBA en sortie de banc est tout ce qu’on peut lui souhaiter, et c’est ce qui pourrait lui permettre de re-signer chez les Kings à l’été 2024. Objectif : confirmer que cette saison, de loin sa meilleure en carrière, n’était pas un feu de paille.

Son meilleur match de la saison : thriller à Los Angeles

Une expérience hors du commun, un des plus beaux matchs de tous les temps. Voilà comment certains analystes ont décrit cette victoire des Kings en double-prolongation (176-175) face à des Clippers au quasi-complet à LA, le 24 février dernier.

Ce soir-là, Malik Monk est complètement possédé : il claque 45 points (son record en carrière) à 6/12derrière l’arc à coups de tirs tous plus fous les uns que les autres, agrémentés de dunks de haute voltige dont il a le secret. Il couronnera sa performance avec le 3-points de l’égalisation dans les ultimes secondes du temps règlementaire (sur un génial système de Jay Triano) et 14 points en prolongation. Un coup de chaud comme on en voit rarement, devant un public Angelino médusé. Quand Monk prend feu, il ne fait pas semblant.

Une action mémorable : une histoire de lancers-francs à Memphis

En cette soirée de novembre 2022, les Kings sont dans le Tennessee pour tenter de conclure une des plus longues séries de victoires de leur histoire (ndlr : ils en sont alors à 6) face aux Grizzlies. De’Aaron Fox (32-8-6-4) et Ja Morant (34-7-6-2) se livrent un duel sans merci, mais c’est le 6ème homme des Kings qui aura le dernier mot dans les derniers instants du match.

La fin est irrespirable (109-108 Kings avec 5 secondes à jouer). Alors que Malik Monk est sur la ligne avec 2 lancers décisifs à tirer, le meneur des Grizz s’approche et lui lance plusieurs fois : « Ne rate pas ». Imperturbable, l’arrière des Kings claque 2 ficelles (111-108). Sur l’action suivante, Ja Morant obtient 3 lancers en tentant d’égaliser. Il rate le 1er, convertit le 2ème et commet une infraction sur le 3ème en tentant de prendre le rebond sur son propre raté. Les Kings n’ont plus qu’à gérer. L’arroseur est arrosé, Ja a perdu.

L’ex-Wildcat enverra même une petite pique à Morant quelques heures après en story Instagram, en repostant la vidéo de ses lancers assorti du commentaire : « J’ai match demain mec. Faut que je me tire d’ici », sous-entendu : « J’ai pas le temps pour tes bêtises ».

Crédit photo : Sacramento Kings

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