Bilan des Summer Leagues 2023


S’il est vraiment hasardeux d’en tirer des conclusions catégoriques, la Summer League nous offre toujours une belle preview du talent des jeunes recrues ou des progrès des plus anciens. Alors que nous ne verrons plus les Kings jouer avant octobre, il est temps de faire un rapide bilan des ligues d’été 2023. A consommer avec modération.

Keegan Murray a dominé sans forcer

En 2 matchs : 35.0 PTS, 3.0 REB, 1.5 INT, 2.0 CTR, 51% FG, 45% 3PT, 88% LF

Deux petits tours et puis s’en va. Il n’aura fallu que deux matchs à Keegan Murray, qui n’aura pris part qu’aux matchs de California Classic, pour montrer à tout le monde qu’il n’avait rien à faire là. Si un joueur de son talent qui a eu un rôle proéminent en Playoffs a joué des matchs de Summer League, c’est parce qu’il n’entame que sa deuxième saison en NBA (eh oui) et qu’il souhaitait faire ses gammes.

Murray n’est pas simplement venu pour jouer dans son registre, il est venu travailler les aspects de son jeu dans lesquels il est en difficulté. « Sortir de sa zone de confort », selon ses propres mots. On l’a vu initier le jeu, dribbler, beaucoup attaquer le cercle, tirer en pull-up ou encore défendre sur les arrières adverses. Evidemment, tout n’était pas parfait (il a perdu un certain nombre de ballons), mais son énergie et son application ont fait la différence, en témoigne cette sortie à 41 points et 6 3pts marqués face au Heat. La saison 2 s’annonce croustillante.

Le potentiel de Colby Jones 

En 6 matchs : 10.5 PTS, 4.0 REB, 1.6 PAD, 1.6 INT, 43% FG, 27.6% 3PT

Il lui faudra encore du temps pour s’adapter, comme tous les rookies, mais Colby Jones a démontré sa polyvalence tout au long des compétitions. Il devra encore régler la mire de loin, mais ses talents de catch-and-shooter sont bien présents. Sa faible production à la passe laisse encore une zone d’ombre sur ses capacités deplaymaking mais, de son propre aveu, il s’agit d’un aspect de son jeu très sous-coté. Avec 3 matchs à 0 passe mais un match à 7 passes, il faudra encore patienter pour s’en faire une vraie idée.

Côté défense, il s’est montré très appliqué sur l’homme et a pu bénéficier des conseils de Keon Ellis, évoluant dans un même registre que lui. Doté d’un bon sens du rebond malgré sa taille d’arrière, il a signé deux matchs à 5+ rebonds dont un à 9 où il a tout simplement été le meilleur rebondeur du match, ce qui confirme les scouting reports à ce sujet. 

Keon Ellis, la confirmation

En 6 matchs : 12.7 PTS, 5.2 REB, 2.5 PAD, 2.8 INT, 50% FG, 38.5% 3PT

Si on devait désigner un MVP pour les matchs d’été des Kings, ça serait probablement lui. Si ce n’est une ou deux pannes d’adresse, aucun match raté pour Keon Ellis. Il a été régulier des deux côtés du terrain, toujours concentré, avec des pourcentages au tir très honorables mais surtout une excellente défense. Vous voyez ce joueur qui, peu importe ce que vous faites, arrive toujours à être au bon endroit au bon moment ? Eh bien c’est lui. Il a dévié un nombre incalculable de passes et sa moyenne d’interceptions fût plus élevée que celle de passes décisives.

Fort d’un nouveau contrat 2-way pour cette saison, Ellis continuera de progresser entre Stockton et Sacramento. Il va dans la bonne direction, et ressemble de plus en plus à un joueur qui pourrait avoir des minutes en NBA.

La belle surprise Jordan Ford

En 6 matchs : 14.2 PTS, 2.2 REB, 5.0 PAD, 1.0 INT, 50% FG, 34.6% 3PT

Si l’année dernière le meneur de poche dégoté par les Kings (Frankie Ferrari) n’avait pas des masses convaincu, celui de cette année s’est possiblement assuré un contrat. Natif de Citrus Heights à Sacramento et scolarisé à Folsom en Californie du Nord, Jordan Ford est un pur produit local. Passé par les Ontario Clippers et les Stockton Kings (G-League) depuis sa non-sélection à la Draft 2020, le meneur de jeu de 26 ans et 1m85 a fait sensation dans la formation de Luke Loucks, entre Sacramento et Las Vegas.

Meneur dragster, bon finisseur au panier, shooter honnête derrière l’arc et distributeur, Ford a démontré toute son efficacité et sa maturité dans le jeu. Lors de son meilleur match (face aux Bulls), il a même sorti 25 points et 8 passes. Ménagé pour le dernier match face aux Bucks, au même titre que les NBAers de l’équipe (Jones, Ellis et Edwards), Jordan Ford pourrait bien avoir suffisamment convaincu les dirigeants des Kings pour décrocher un contrat (en 3ème meneur de l’effectif ou en 2-way).

Les doutes autour de Neemias Queta

En 4 matchs : 8.8 PTS, 8.3 REB, 2.0 PAD, 1.5 CTR, 53.8% FG

Le pivot portugais disputait cette année sa 3èmeSummer League avec les Kings, au sortir d’une saison plus que réussie avec Stockton (2ème au classement MVP, G-League 1st Team et G-League Defensive Team). Cependant, il n’a pas vraiment confirmé les progrès entrevus et n’a pas autant dominé qu’on pouvait l’espérer.

Coupé dans son élan dès le 2ème match à Vegas avec une blessure au pied qui mettra fin à sa compétition, Queta laisse un goût de frustration. Tout de même auteur de 2 jolis double-doubles, il a joué dans le registre qu’on lui connait. Mais ses nombreuses fautes (presque 4 de moyenne dont un match à 7…) et une trop légère domination sous les panneaux (seulement 54% de réussite au tir dont un match à 5/12) donnent à penser qu’il accuse toujours les mêmes défauts, en tout cas quand il s’agit de jouer à un niveau NBA.

Dans sa 3ème année chez les pros, Neemias Queta est éligible à un tout dernier contrat 2-way et un spot est encore libre chez les Kings. Il pourrait aussi prétendre à une place dans l’effectif « régulier ». A ce jour, il n’a toujours pas signé de contrat, contrairement à Ellis, Slawson et Jones, ce qui laisse planer le doute sur son avenir avec l’équipe. Wait and see

Crédit photo : Sacramento Kings

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