Bogi et Buddy : une amitié bâtie sur la compétition, le respect et l’admiration


Le 16 février 2018, Bogdan Bogdanovic et Buddy Hield étaient deux Kings envieux de s’amuser au cours du Rising Star Challenge au All-Star Weekend de Los Angeles.

Tous les deux faisaient partie de l’équipe World, Bogdanovic venant de Serbie et Buddy étant natif des Bahamas. Ils ont fait le show. Hield marqua 29 points mais c’est Bogdanovic qui fut élu MVP avec 26 points et 6 passes dans la victoire 155-124 de la Team World.

C’était également une plongée dans la nature compétitive de chaque joueur et dans leur amitié. Plus de deux ans plus tard, ils sont tous les deux toujours aussi compétitifs et très bons amis, malgré le remplacement par Bogdanovic de Hield dans le 5 majeur.

Les deux arrières sont proches sur et hors du terrain. La saison NBA étant suspendue à cause de l’épidémie de Coronavirus qui a vu au moins 7 joueurs être infectés, leur fusion sur le terrain a été mise sur pause. Mais les deux ont un fort lien hors du terrain également, construit par l’amour du basketball. Cela les a menés à en apprendre plus sur la culture de chacun. Hield a même visité à la Serbie en 2018.

« La première fois que je l’ai rencontré, j’ai adoré son esprit de compétition » a déclaré Bogdanovic. « Il est le même genre de gars que moi sur le terrain. Pendant les jours d’entrainements nous aimons rester ensemble après coup, nous aimons beaucoup travailler sur notre jeu, jouer et nous ne nous cherchons pas d’excuses, nous voulons juste travailler. Nous avons un éthique de travail similaire. »

Bogdanovic était rookie lors de la saison 2017-2018, bien que les coaches des Kings et ses coéquipiers mirent beaucoup de temps à le reconnaitre, quelqu’un avec son expérience internationale n’était pas un rookie ordinaire. Quand Bogdanovic est arrivé, Hield en était à sa saison sophomore et première saison complète avec les Kings. Ils sont rapidement devenus amis, Bogdanovic donnant des conseils à Hield. Le serbe avait sa façon de parler à Hield, qui se demandait encore comment ne pas être le centre de l’attention en attaque comme il l’était à l’université. Un message était : si Hield laissait passer le ballon et jouait bien, le ballon allait revenir vers lui, le mettant peut-être dans une meilleure position pour marquer.

Hield n’était pas non plus le dernier pour parler de basketball et de culture. Leur amitié s’est renforcée et les trajectoires de leurs carrières se sont rencontrées, avec le succès de l’un ironiquement lié à une blessure ou un mauvais passage de l’autre. Hield est devenu starter la saison dernière car Bogdanovic était out au moment du début de la saison à cause d’une opération du genou et est resté dans le 5 majeur grâce une moyenne de 20.7 points.

Mais cette saison, Luke Walton cherchait un moyen de réveiller son équipe qui restait sur 15 défaites lors des 18 derniers matchs fin janvier. Walton envoya Hield sur le banc, qui avait du mal à retrouver l’efficacité de la saison passée et le remplaça par Bogdanovic dans le 5 de départ. Hield et Bogdanovic ont mieux joué dans leurs nouveaux rôles, et les Kings affichèrent un bilan de 13-7 sur les 20 matchs suivants.

Bogdanovic alignait 14.5 points en tant que titulaire, la même moyenne qu’il avait en tant que remplaçant. Mais il shootait à 44.7% au lieu de ses 42.6 en sortant du banc. Hield alignait 19.4 points en tant que remplaçant, mais shootait à 46.5% dont 47.6% à 3 points. Hield shootait à 41.6% dont 36% derrière l’arc en tant que titulaire. Et les voici qui continuent à se pousser mutuellement.

Cependant, la compétition n’a pas altéré leur amitié. Ils vous diraient que la compétition est la raison pour laquelle ils sont de si bons amis. Ils sont également d’accord sur le fait que la compétition pour le temps de jeu ne les divise pas non plus.

« Nous ne pouvons pas contrôler ça » dit Hield à propos du temps de jeu. « Celui qui est chaud reste sur le terrain, et nous avons déjà terminé des matchs ensemble. Nous devons juste rester concentrés. Cela nous aide à devenir meilleurs. »

Bogdanovic dit : « cette amitié n’a jamais changé. Peu importe ce qui arrive, nous aimons jouer ensemble sur le terrain et quand le coach nous fait jouer ensemble, on exécute. Nous sommes bons quand nous sommes tous les deux sur le terrain. Des fois notre défense a du mal, mais je pense que nous pouvons scorer. »

Bogdanovic dit que l’approche que lui et Hield ont fait que la compétition entre eux est une bonne chose et rend leur amitié plus forte. C’est pourquoi peu importe qui débute ou sort du banc, cela n’a pas affecté leurs liens.

« J’ai l’impression que nous sommes pareils grâce à notre esprit de compétition » dit Bogdanovic. « Il y a des choses que vous pouvez affecter, il y a d’autres choses que vous ne pouvez pas affecter comme quand le coach décide de vous faire jouer ou quand il pense qu’il a besoin de vous faire jouer. Nous sommes tous les deux prêts à relever tous les défis. »

Leur amitié prend racine dans le basketball. Lors de sa première saison avec les Kings, Bogdanovic a parlé du besoin des Kings de changer leur culture. Il a parlé de jouer un basketball plus collectif et de créer un environnement où gagner est plus important que tout. Hield commença cette saison en tant que titulaire à l’arrière mais entama la saison dans une longue galère au shoot. Il fut finalement remplacé dans le 5 majeur par Bogdanovic et tous les deux ont connu un bon tournant dans leur saison. Bogdanovic fut nommé dans la All-Rookie Second Team et tous deux jouèrent le Rising Stars Challenge. Bogdanovic a dit qu’il avait vu une progression dans le jeu de Hield.

« Je me souviens de lui lors sa première année (en tant que coéquipier) et vous pouvez le voir cette année » dit Bogdanovic. « Son spacing est bien meilleur, il y a beaucoup de travail mais il joue plus simplement qu’auparavant. Il est meilleur. »

Hield dit que Bogdanovic est bien plus à l’aise avec le mode de vie américain en ce moment.

« Il a arrêté de me consacrer du temps » dit Hield en souriant. « Il a été un peu occupé. Mais non, sa compagnie est agréable. »

Hield dit que Bogdanovic a continué à avoir un impact positif sur lui. Après un match difficile, ce n’est pas rare de voir Hield discuter Ave Bogdanovic à propos de ce qu’il s’est passé sur le terrain. Buddy est vraiment le plus turbulent des deux alors que Bogdanovic est plus mesuré dans ses réponses aux questions.

« C’est juste le style européen » dit Hield. « C’est un bon gars, il est fun, il sait de quoi il parle, c’est juste de la bonne camaraderie en dehors du terrain. Vous savez ce que c’est la vie en NBA, vous vous retrouvez et vous passez du bon temps. On ne se créé pas de problème. Il n’est pas un gars avec une mauvaise influence. Son esprit est fixé sur les bonnes choses et c’est cool pour nous. »

La connection internationale aide à renforcer leur lien. Même si Hield a été une star à Oklahoma, il adore les Bahamas et est fier de mettre son île sur le devant de la scène.

« Nous sommes tous les deux internationaux, donc nous essayons de partager et de représenter nos pays respectifs, et je pense qu’il le fait plutôt bien, c’est le 242 tout ça » dit Bogdanovic. « J’aime la culture bahaméenne, c’est cool et plein d’énergie. Je l’ai emmené en Serbie un été et il a adoré. »

Depuis que Bogdanovic est arrivé aux US, ses coéquipiers sont en mission pour l’immerger dans la culture hip-hop, qui est très connectée avec la NBA. Ils ont essayé de le mettre à la page. Une des phrases principales que Bogdanovic a du apprendre au cours de sa saison rookie était le bon contexte pour tirer un pull-up 3 ou dans le jargon : « tirer depuis le quartier de quelqu’un ». Après presque 3 saisons, Hield considère maintenant Bogdanovic plus avancé dans la culture.

« Il pense qu’il est noir » plaisante Hield. « Vous demandez à Bogi quels sont les bails il vous dira quels sont les bails. Il adopte le jargon et quand il est dans le coin il connait toute les musiques afro, il connait tout. Et c’est de la balle, il s’adapte à la culture afro. »

Un peu de jargon ? De la musique ? Ce n’est pas grand chose pour Bogdanovic. Cela fait partie de la culture dont il a parlé pour voir les Kings se développer.

« Je parle comme eux » dit Bogdanovic. « Beaucoup de fans américains sont surpris quand je dis que je rentre à la baraque. Quelques mots que Buddy utilise, De’Aaron aussi, que tous les gars ici utilisent. Je me mets juste au niveau de l’équipe en toutes circonstances pour que nous nous comprenions mieux et je ferais tout pour être un meilleur coéquipier. »


Traduit de l’anglais. Article original : « Bogi and Buddy : A friendship built on competition, respect and admiration » par Jason Jones (The Athletic).

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