Les Kings à la mi-saison : bilan positif, espoirs trop hauts ?


La saison NBA est déjà bien entamée et les premières conclusions peuvent se faire. C’est généralement à ce moment que l’on prend du recul pour analyser les situations respectives de chaque franchise. Celle de Sacramento ? Elle est plutôt bonne.

20-17 après 37 matchs, qui aurait pu parier sur des Kings en positif à ce niveau de la saison. L’heure est aux espoirs et aux rêves étoilés. Est-ce bien raisonnable ? Que nous dit cette première partie de saison ?

Des hauts et des bas

Cela résume parfaitement le voyage de Sacramento jusqu’à présent. Si cela peut ressembler à une saison banale pour d’autres franchises, pour les Kings, ça ne l’est pas. Il y a des hauts, beaucoup de hauts. C’est ce qui donne toute sa saveur à l’exercice 2022-2023. Après un départ en catastrophe malgré un jeu plutôt honnête (0-4 en ouverture), la série de 8 victoires de suite va réellement les propulser.

Injouables et clutch au possible sur certains matchs (Warriors, Cleveland, Denver, Utah, Nuggets, Jazz), ils ont également été capables de revenir dans leurs travers (New-York, Charlotte et Washington récemment). Il y a toujours ce besoin de remettre les points sur les « i » pour que cette équipe reste concentrée. Une chose que Mike Brown devra continuer d’étudier au fil de la saison. Néanmoins, le plus important n’est pas là.

Un rapport offense/defense honnête.

En quête d’identité, Mike Brown commence les travaux très tôt. Lui qui était connu pour l’aspect défensif de son jeu, il développe un jeu offensif d’une efficacité déconcertante. 5ème offensive rating (116.1), 26.6 passes décisives de moyenne par match (5ème), 48.8% (4e) et 35.5% (15e) de moyenne au tir et à 3pts par match, l’attaque des Kings est fluide, incisive, collective.

La présence de Sabonis n’y est pas pour rien, son Q.I basket (6.7 pds par match) et son talent technique (18.6 pts pour 11 tirs de moyenne) ajoutant à l’imprévisibilité offensive de Sacramento. De’Aaron Fox score en masse et s’affirme comme l’un des patrons du 4e QT (10.7 points de moyenne dans celui-ci, 23.6 pts de moyenne cette saison).

La défense est, sur le papier, meilleure si l’on observe les critères de la saison 2022-2023 (114.5, 21e rating défensif). Ce n’est pourtant pas l’évolution la plus flagrante, celui de l’année dernière étant de 115.3 (27e en 2021-2022). L’amélioration est là mais cette équipe est capable de bien mieux dans l’effort (le trio de matchs contre Indiana, L.A.C et Chicago le montrent plutôt bien). Difficile de défendre le cercle avec un Sabonis non initié à ce type de défense et sa blessure au pouce droit n’arrange pas la chose.

Les apports de Malik Monk (14.5 pts) et Kevin Huerter (15.7 pts à 42.3% à 3 pts), amenés cet été par McNair, sont fulgurants. Shooting, grain de folie, création et sérieux définissent assez bien l’impact global de ces joueurs. Keegan Murray, pris en 4ème position, s’applique dans son rôle complémentaire de Fox et Sabonis. Il propose des aides solides en défense ainsi que de belles options off-ball et dans le périmètre (38.4% à 3 pts pour 6 tentatives). Davion Mitchell ? Son surnom « Off-Night » continue d’être justifié (lorsqu’il est sur le terrain, l’offensive rating de l’opposant passe à 111.7).

À quoi peut-on s’attendre ?

Un bilan positif, une équipe en rythme, deux joueurs au niveau all-star, des role players compétents et un banc capable. Tous les ingrédients sont réunis pour espérer être en playoffs, la première fois en 16 ans. Cet accomplissement serait un exploit, voir même un upset par rapport aux attentes de la plupart des observateurs. En sont-ils capables ? Bien sûr. Toutefois, il ne faut pas se laisser embarquer dans une euphorie sans borne. Il reste beaucoup de chemin et l’équilibre de cette équipe reste fragile.

La dernière blessure de Sabonis (blessure ligamentaire au pouce) laisse un flou. Malgré la volonté de Domas de jouer malgré elle, le passage en chirurgie est toujours une possibilité. Si cela devait se passer, l’intérieur devrait être absent 4 à 6 semaines. Cela serait une immense perte pour Sacramento, de quoi les projeter hors de la bataille pour les playoffs. Le classement est extrêmement serré et une série de défaites pourrait les faire passer d’une place en playoffs à bordure play-in très rapidement. L’écart entre la 9e et la 5e place est de 2 matchs uniquement.

Ce qui amène la question de la profondeur de l’effectif. Au-delà des besoins au poste 5 qui se font de plus en plus urgents, le manque criant de solutions, lorsque Sabonis s’absente, inquiète beaucoup. Monte McNair va devoir les trouver s’il ne veut pas voir son équipe s’écrouler comme dans l’exercice 2018-2019. Cela pourrait d’ailleurs être synonyme de licenciement, lui qui est dans sa dernière année de contrat, sans l’ombre d’une prolongation en vue (même pas une discussion… Vintage Vivek).

Dans tous les cas, profitez. Appréciez l’aventure au maximum et faites-vous kiffer avec le laser. Vous avez le droit, vous le méritez. Cette équipe réalise une première partie de saison solide. À suivre sur le reste, mais on en redemande. N’est-ce pas le plus important à retenir ?

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