Bilan de fin de saison : Donte DiVincenzo


C’est avec tristesse que nous voyons finir cette seizième saison sans playoffs. Les Kings viennent de toucher le Graal de la lose en NBA, aucune équipe n’a fait pire dans l’histoire de la grande ligue américaine. Il est temps de faire un long bilan de la saison qui vient de se produire. Place au cas de Donte DiVincenzo.

Statistiques

Avec les Kings (25 matchs) : 10.3 pts, 4.4 reb, 3.6 ast et 1.5 stl à 36% au tir, 36.8% à 3-pts et 84% aux lancers-francs.

Ce qui nous a plu : un couteau suisse en attaque comme en défense

En seulement 25 matchs, Donte DiVincenzo a déjà donné un aperçu de ce pourquoi Monte McNair tenait absolument à le faire venir : un joueur capable de défendre les postes 1-2-3, avec une bonne vision du jeu des 2 côtés du terrain, bon playmaker, bon rebondeur pour sa taille et excellent en situation de catch and shoot.

Capable de s’adapter aux besoins de l’équipe, il a été le joker parfait en sortie de banc tout en ayant des minutes de titulaire. Il sait faire un peu de tout, mais sait aussi se concentrer sur un secteur de jeu quand nécessaire. Enchainer un match avec plus de rebonds que de passes, faire l’inverse au match suivant puis claquer une ligne de stats digne d’un code wifi ? C’est la vie qu’il a décidé de mener. Son énergie en défense a également été précieuse et a permis aux Kings de faire la différence dans le money-time de plusieurs matchs.

Par ailleurs, sa connexion avec Davion Mitchell semble partie sur de bonnes bases, eux qui en évoluant dans un style de jeu similaire et en montrant une belle alchimie sont déjà surnommés « Off-Night & Off-White ».

Ce qui nous a déplu : un shooteur assez irrégulier

Il n’y a qu’à regarder ses pourcentages globaux pour se rendre compte que Donte DiVincenzo a eu un peu de mal à trouver son rythme avec les Kings, alternant sans prévenir du très propre avec de la maçonnerie pure et dure. Bien qu’honnête, son taux de réussite à 3-points est bien en-dessous des attentes pour un joueur avec une réputation de shooteur.

En réalité, cette statistique est faussée par ses mauvais choix de tirs : alors qu’il ne convertit que 23% de ses tirs extérieurs en mouvement ou après dribble, il fait mouche sur 43% de ses tentatives à 3-points en spot-up.

Le constat est simple : DDV doit donc se concentrer sur sa force (le catch and shoot) et s’éloigner des tirs compliqués ou des drives, qui ne sont pas vraiment son fort. Toute proportion gardée, est-il besoin de rappeler que Klay Thompson a réussi des performances au scoring monstrueuses en posant simplement 2 ou 3 dribbles ? Il faudra gagner en maturité et s’en inspirer.

La perf’ de la saison : @ Houston Rockets le 02/04/222

19 pts, 9 reb, 9 ast, 3 stl et 2 blk à 5/10 au tir et 3/6 à 3-pts

Ce soir-là, pour le 2ème affrontement en 3 jours face à de valeureux Rockets, Donte DiVincenzo est passé tout près de son 1er triple-double en carrière, le tout en sortie de banc. Dans un match où la défense n’a pas particulièrement été mise à l’honneur (239 points cumulés), il a fait de son mieux pour couper les lignes de passes de la jeune garde de H-Town tout en s’arrachant pour contester les tirs (Bruno Fernando, 2m05, peut en témoigner).

En attaque, il a tout simplement fait ce qu’il sait faire de mieux : trouver ses coéquipiers démarqués, notamment sur des extra-passes bien senties, et se créer des positions de tir en spot-up, domaine dans lequel il excelle. Si la « faiblesse » de l’adversaire laisse à penser qu’il n’a pas eu à forcer son talent, ce match n’en reste pas moins sa perf’ référence.

Sa fin de saison a quelque peu été ternie par des accusations venant de son camp, selon lesquelles les Kings auraient cherché à « le cacher » pour éviter de faire grimper sa valeur sur le marché.

S’il a démarré 24 de ses 25 matchs avec Sacramento sur le banc, il n’en demeure pas moins qu’il a joué des minutes de titulaire (26.6) tout en faisant partie du « closing five » de son équipe, preuve de la confiance qui lui est déjà accordée.

DiVincenzo sera agent-libre (protégé) cet été, les Kings pourront donc s’aligner sur n’importe quelle offre extérieure afin de le conserver. Nul doute que Monte McNair, qui a à tout prix voulu le faire venir, cherchera à le prolonger. Mais à quel prix ?


Crédit photo : Lachlan Cunningham / Getty Images

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