De’Aaron Fox : de talent indéniable à véritable leader (partie 1)


Aujourd’hui, il est question d’un joueur en particulier. C’est l’histoire d’un jeune rookie au talent indéniable qui devient un All-Star (incontesté pour certains) et même plus : un leader.

Détracteurs du renard, passez votre chemin. Cet article en quatre parties est ici pour vous mettre du plomb dans la tête. Fox revient de loin, de très très loin. Ce n’est pas à cause de blessures graves, d’un manque de talent, mais plutôt à cause d’une franchise. Revenir sur son histoire demande de revenir sur celle de Sacramento, essentielle pour comprendre son parcours.

Petit renard deviendra grand

La draft 2017 fut la seule où notre bon vieux Vlade a eu du nez. C’est logiquement en 5e position qu’un certain De’Aaron Fox, meneur dragster en provenance de Kentucky est pris par le management des Kings. Écrire cette phrase relève du paradoxe tant le management de Sacramento nous gratifiait de décisions contestables à cette époque.

Cette équipe des Kings, tout juste orpheline de DeMarcus Cousins échangé contre Buddy Hield, Tyreke Evans, Langston Galloway et un premier tour de draft (relisez bien), cherche désespérément du talent, surtout à la mène. La saison rookie du meneur est tout à fait honorable compte tenu de la situation. Joerger ne le presse pas, le fait jouer en sortie de banc pour commencer avant de le mettre titulaire, Georges Hill étant devenu un fantôme (payé 20M de dollars la saison, mais c’est autre chose).

Résultats : de la vitesse, des drives, un peu de mal au shoot mais beaucoup de promesses (11.6 pts – 4.4 pds – 2.8 rdbds à 41% au shoot). Le seul rayon de soleil dans ce brouillard qui dure depuis plus d’une décennie. Et cela ne fait que commencer.

L’étape supérieure

La saison qui suit voit un De’Aaron Fox monter gentiment en pression. La saison 2018-2019 est aussi celle de l’arrivée de Marvin Bagley, intérieur fraichement sorti de Duke, pris en deuxième position. La non-sélection de Luka Doncic par les Kings fait jaser, mais Divac souhaite apporter un complément athlétique, rapide et besogneux à l’intérieur pour en faire une paire électrique en transition. D’ailleurs, ça fonctionne plutôt bien au départ.

Cette saison est la première qui fait sourire les fans depuis 2005-2006. Du jeu rapide et fun, de l’envie, un groupe qui vit bien et des jeunes joueurs qui se montrent (Marvin Bagley, Bogdan Bogdanovic), d’autres qui confirment (Buddy Hield, Willy Cauley-Stein… oui monsieur) et un meneur qui passe la seconde et se pose en potentiel futur leader : 17.3 pts – 7.3 pds – 3.8 rbds – 1.6 ints à 45.8% au tir. Excusez du peu.

C’est bien à ce moment là que l’on a compris. Ce jeune homme n’est pas venu ici pour plaisanter, pour n’être que de passage. Il veut prouver quelque chose. Plus encore, il veut le faire ici. Son amour pour Sacramento est réel, en témoigne sa déclaration avant que la saison commence, le 6 octobre 2018. 39 victoires, trop court pour les playoffs, mais des rêves pleins la tête.

C’est justement ce dernier point qui est sur le point de chanceler.

Le dérapage

C’est ce moment que Divac choisit pour virer Dave Joerger, après la meilleure saison des Kings depuis 2006. Beaucoup de drama en interne, des luttes de pouvoir et d’influence, la routine. Pour ne rien arranger, la recherche de coach se fait vite fait, sans être bien fait.

C’est un Luke Walton tout juste renvoyé des Lakers qui arrive sur le banc des Kings pour devenir le Head Coach. 4 ans et environ 20M, un contrat revêtit du sceau « copain » avec aucune stretch provision : c’est à dire que pour le renvoyer, il faudra lui donner le reste du montant de son contrat en une fois. Vraiment sympa Vlade.

Du côté du renard, c’est durant les deux prochaines saisons que Fox décide de montrer qu’il est plus qu’un talent à ajouter à cette ligue. La difficulté de la saison 2019-2020, avec la crise sanitaire qui a durement touché le monde entier, n’a pas effrayé celui qui est appelé « franchise player » des Kings. Il continue son ascension : 21.1 pts – 6.8 pds – 3.8 rbds à 48% au tir. Du drive, un peu plus de mi-distance, du jeu en transition quand Walton lui en laissait la possibilité (98.9 de Pace, 20e de la ligue). Une blessure l’éloigne des terrains en début de saison, sans gravité néanmoins.

C’est surtout l’imposition de son statut de meilleur joueur qui impressionne. La blessure de Marvin Bagley n’arrangeant en rien le plafond de talent de l’équipe cependant. En revanche, on peut déjà confirmer que les 20 points de moyenne seront une formalité pour la suite de sa carrière. En revanche, en dehors de ses statistiques individuelles, c’est une saison plutôt médiocre : 31-41, 12e de conférence. Une régression après les promesses de l’année précédente. Une déception de plus…

Ce sera tout pour aujourd’hui, la deuxième partie arrivera incessamment sous peu. D’ici-là, prenez le temps de bien regarder la première partie de la carrière de ce joueur qui, franchement, peut nous faire dire qu’on ne le méritait pas.

Crédit photo : Rocky Widner/NBAE via Getty Images

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