De’Aaron Fox : de talent indéniable à véritable leader (partie 2)


Aujourd’hui, il est question d’un joueur en particulier. C’est l’histoire d’un jeune rookie au talent indéniable qui devient un all-star (incontesté pour certains) et même plus : un leader.

Détracteurs du renard, passez votre chemin. Cet article en quatre parties est ici pour vous mettre du plomb dans la tête. Fox revient de loin, de très très loin. Ce n’est pas à cause de blessures graves, d’un manque de talent, mais plutôt à cause d’une franchise. Revenir sur son histoire et celle récente de Sacramento est essentiel pour comprendre son parcours.

Individuellement sublime, collectivement atroce

Ce n’est pas pour autant que monsieur De’Aaron a baissé les bras. Vlade Divac a finalement « démissionné » après la régression terrible de la dernière saison. Il voit donc l’arrivée d’un nouveau general manager, Monte McNair. Son premier choix de draft ? Tyrese Haliburton, choisi en 12e position. Un combo guard qui doit venir soulager Fox dans la création. En sortie de banc durant une grande partie de la saison, la mission est plus que remplie (5.3 pds en saison rookie). Le départ de Bogdan Bogdanovic sans aucune contrepartie fait grincer des dents.

Pendant ce temps, un phénomène éclaboussait la ligue de son potentiel. Sa prestation sur l’entièreté de l’exercice laisse la Kings Nation sans voix. Statistiquement, il est possible de débattre sur celle-ci, comme étant la meilleure. 25.2 pts- 7.2 pds – 3.5 rbds – 1.5 ints à 53.9% au tir. Sensationnel, fabuleux, peu de mots sont assez forts pour décrire ce à quoi nous avons assisté cette année là. Son mi-distance est devenu une arme fatale. Il a littéralement porté l’équipe sur son dos, lorsque la victoire était possible.

Cette dernière phrase est également très problématique. Parce que oui, malgré une saison exceptionnelle de Fox, une saison rookie prometteuse d’Haliburton qui prend le rôle de 6e homme en plus de finir les matchs, le reste du supporting cast n’est pas à la hauteur. Et que dire du coaching trop prévisible et sans ajustement de Walton. L’une des pires saisons en termes de défense (117.4 de defensive rating) et… le même bilan que l’année dernière : 31-41. 12e de conférence.

Encore, et encore, et encore. Le pire ? C’est le dossier du joueur pour le All-Star game. Il commençait à être sérieux, très sérieux. Le bilan de l’équipe au 7 février était à 12-11, notre renard était intraitable avec ses adversaires. Qui se rappelle de cette performance somptueuse face aux Clippers, où un certain Kawhi Leonard avait comme mission de le défendre. Résultats ? 36 pts – 7 pds à 60% au tir. Tout allait dans le bon sens. Une série de 9 défaites consécutives allait ternir pour de bon sa potentielle chance d’attraper son étoile… Yikes.

La régression et la tourmente

Tout le monde s’attend à voir Fox et Haliburton titulaires pour la saison 2021-2022. Walton laisse planer le doute, avant de confirmer l’information. D’ailleurs, Monte McNair choisit en 9e position… un énième meneur. Davion Mitchell a cependant une meilleure aptitude défensive que ses deux autres compères qui galèrent dans ce compartiment du jeu.

Une autre nouvelle est la prolongation de De’Aaron Fox : 165 millions sur 5 ans. L’urgence était là, elle est remplie. En dehors ? Rien de bien attrayant. Un détail qu’il ne faut pas oublier, c’est le fait que le roster ne bouge pratiquement pas. Cela fait quatre ans qu’il n’y a pas de changements fondamentaux. Quelque chose qui empêche de pouvoir prétendre à un destin autre que le ventre mou de la conférence ouest.

Or, le début de saison montre quelque chose de différent. De la combativité, un peu plus de jeu. On se dit « alors, peut-être ? », le délire n’aura duré que 9 matchs. S’en suit une série de 4 défaites et une autre de 5. Luke Walton y perd d’ailleurs sa place, surnommé « Puke Walton » alors qu’un fan de Sacramento vomissait ses tripes en courtside pendant un énième massacre face au Jazz.

Trop de retard. Fox n’est d’ailleurs pas dans la meilleure des formes, on le sent gêné (au 2/3 de la saison : 21.2 pts – 5.2 pds – 3.8 rdbds à 45% au tir). La même sensation se fait sentir par rapport à Haliburton (14.3 pts – 7.4 pds à 45% au tir et 41.7% à 3 pts). Ils se marchent dessus, les deux ayant besoin de la balle pour s’exprimer. Les questions se posent : sont-ils compatibles ? Plus important encore, est-ce que Fox doit rester à Sacramento ? Deux questions auxquelles les médias et les fans n’arrivent pas à répondre. Monte McNair, lui, va le faire d’une manière pour le moins fracassante…

Ce sera tout pour aujourd’hui, la troisième partie arrivera incessamment sous peu. En retraçant les évènements de sa carrière aux Kings, il est impossible de s’imaginer le nombre de fois où Fox aurait pu dire « stop » et s’en aller. Sa fidélité est quelque chose qu’il faut savourer.

Source photo : The Athletic

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