L’été 2022 des Kings : la Draft


Beaucoup de personnes attendaient la draft comme une opportunité de se renforcer, de prendre un joueur pouvant au minimum contribuer ou, au mieux, avoir un haut plafond de talent. Un espoir que ce choix n° 4 suscitait mais qui a, comme toujours, laissé place à une déception.

Un long périple

Plusieurs semaines se sont déroulées entre la lottery et le soir de la draft. Sacramento était au centre des rumeurs avec un choix n° 4 donné par les dieux du Basketball. Plusieurs inquiétudes s’étaient déjà levées concernant celui-ci. Avec un top 3 composé invariablement de Paolo Banchero, Jabari Smith II et Chet Holmgren, les spécialistes proclamaient que la draft allait véritablement commencer à la quatrième position.

Quoi de mieux que l’équipe qui a tant de fois échoué à la draft pour ouvrir le bal ? Pour renforcer l’indécision qui entourait la situation, Sacramento a interdit à tout média de venir participer aux workouts et donc de pouvoir transmettre certaines informations aux fans NBA. Une communication opaque qui ne rassurait en rien la Kings Nation, déjà habituée des pirouettes de la franchise. Rajoutez à cela ces rumeurs de transfert incessantes et le cocktail devient explosif.

Entre John Collins et les Hawks, Malcolm Brogdon et le choix n°6 d’Indiana, Kuzma, le pick 10 et les envies d’Ivey de Washington, on ne savait plus où donner de la tête. Toutefois, tout ceci répondait encore et toujours à la même finalité : les Kings veulent les playoffs et maintenant. Une vieille chanson qui devient difficile à entendre après 16 ans sans une campagne de playoffs (dont 9 sous le joug de Vivek Ranadivé). Le mois et demi a été long, quelles ont été les finalités ?

Une soirée teintée d’amertume

Le jour fatidique est arrivé. Avec toutes ces rumeurs et malgré une inquiétude croissante dans les rangs, on pouvait s’attendre à du mouvement. Le premier voit transférer le choix n° 46 contre les droits de Sasha Vezenkov (Olympiakos) et une contrepartie financière de 1.75M de dollars. Les discussions sur son recrutement doivent avoir lieu durant la Summer League de Las Vegas. Un deuxième voit transférer le choix n° 37 contre deux futurs second round picks (en 2024 et 2026).

Mis à part cela ? Rien du tout. La choix n°4 s’est fini avec la draft du forward Keegan Murray en provenance d’Iowa. Joueur polyvalent, il sera capable de contribuer tout de suite pour une équipe, quelle que soit sa position. Autant dire que l’amertume ne s’est pas faite attendre dans les rangs de Sacramento. Plusieurs semaines de discussions pour finir ainsi ? Un scénario qui rappelle celui de la Trade Deadline de 2021.

Le choix Murray s’accompagne de quelques doutes. Joueur de 22 ans, il domine son année sophomore (23.5 pts – 8.5 rbds – 1.5 asts à 55.4% au tir et 39.8% à 3 pts). On lui attribue toutefois cette réussite par son expérience et un physique plus mature que ses adversaires universitaires. Bon dans tous les compartiments du jeu, mais expert en rien, haut plancher contre un plafond de talent qui reste limité, un choix qui sent le « win now ».

Quel rôle pour Keegan Murray ?

La Summer League est en cours et le rookie prend déjà quelques marques. Si les conclusions hâtives n’ont pas tardé à surgir après trois premiers matchs, il ne faut cependant pas bondir dessus. Le chemin reste long pour Keegan avant de réellement statuer sur ce qu’il sera dans la NBA. Sa première année ne devrait pas non plus être décisive sur sa future image. Quelques précisions sur cette affirmation.

La paire composée de Fox et Sabonis sur l’axe 1/5 des Kings est le point central du roster. Tout système offensif se basera sur ce tandem déjà prometteur. Le decision making sera dans les mains de cette paire. Un deuxième cercle doit prendre le reste des responsabilités offensives et Keegan Murray peut en faire partie. L’irrégularité d’Harrison Barnes pourrait être compensée par un rookie capable d’apporter dès son premier match.

Il n’aura pas ou très peu la balle en main. Son objectif sera d’apporter toute sa palette offensive qui se situe sur les trois niveaux (poste, mid-range, périmètre). On le retrouvera sûrement en Catch & Shoot, coupant les lignes ou prenant les écrans pour scorer facilement ou après un système lui donnant un mid-range facile. Son starting pack est intriguant, mais il va falloir être patient et ne pas en demander trop dès ses débuts.

Quel plafond peut-il atteindre alors ? Dans une récente interview datant du 25 juin, l’intéressé s’exprimait sur le fait qu’il étudiait énormément le jeu de Khris Middleton. Un bel exemple de jeu, humble, efficace, fluide et qui ne semble pas inatteignable. Il lui faudra du travail, notamment sur sa création personnelle qui devrait être sa priorité. Keegan a l’air d’avoir la tête sur les épaules et vouloir donner de lui-même sans pour autant s’inventer un plafond. C’est tout à son honneur.

La signature de Keon Ellis en contrat two-way n’a même pas été abordée. Elle pourrait être une bonne surprise d’ailleurs vue ses qualités athlétiques et défensives. Pour résumer, on pourrait voir la draft 2022 comme une opportunité manquée. La Free Agency est en cours, quelques coups ont été faits. Il faudra en parler plus tard…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *